"Porcherie" - Bérurier Noir
Que cet article fasse suite au spécial "Présidentielles 2007" est un pur hasard. Loin de moi l'idée de faire du militantisme à deux balles (d'autres se donnent les moyens de le faire correctement), ou de vouloir enfoncer lourdement un clou qui n'en demandait pas tant.
Seulement voilà, impossible de ne pas vous faire profiter de la découverte inespérée du jour (dégôtée ici exactement) : la vidéo de "Porcherie" par les Bérus à l'Olympia (89), oui oui, la version du live "Viva Bertaga", celle avec le fameux "La jeunesse emmerde le FN", on en a encore les oreilles qui saignent...
Il y a quelques temps, je vous vendais le "Lyse Ruchat des vidéos live" ("California über alles" - Dead Kennedys), et ben ça y est, on a trouvé un concurrent. Dix secondes de "T'gada t'gada t'gada !!" suffisent pour planter le décor : Loran, pommettes saillantes, la gueule en ciseau, qui s'étrangle, François petit agité qui cogne, et la petite Titi derrière qui gesticule, putain... Impossible de trouver plus punk, plus urgent et sincère que ça. Il y a tout là-dedans, le discours de feu, le son de guitare qui scalpe (mine de rien, amis guitaristes, essayez de le faire, ce riff, pour voir...) et la boîte à rythme en ordre de marche, implacable. La salle est frénétique, la vidéo montée à la feuille de boucher, et pendant quelques instants on y croit, on se dit que le troupeau va quitter la salle et prendre la rue d'assaut. Pour autant, "Porcherie" n'est pas une machine de guerre : les Bérus dénoncent, mais restent toujours festifs, c'est la sarabande des masques et des vilains montent pousser leur petite beuglante dans le micro.
En plein milieu, Loran sonne le ralliement, les yeux fous noyés dans l'écho. On aurait tort d'en faire une icône, et pourtant émane de lui l'abandon rare et intouchable de ceux qui n'ont rien à perdre. "Nous sommes noirs, nous sommes blancs, nous sommes jaunes, et ensemble, nous sommes de la Dy-na-mi-te !!!". Le propos n'a pas changé d'un iota en 20 ans, et "Porcherie" reste un idéal punk intouchable, l'un des rares morceaux non-électro à passer systématiquement en rave. C'était leur toute dernière scène avant le "suicide" collectif du groupe, les places étaient à 30 balles, et les Bérus sont restés libres.
Seulement voilà, impossible de ne pas vous faire profiter de la découverte inespérée du jour (dégôtée ici exactement) : la vidéo de "Porcherie" par les Bérus à l'Olympia (89), oui oui, la version du live "Viva Bertaga", celle avec le fameux "La jeunesse emmerde le FN", on en a encore les oreilles qui saignent...
Il y a quelques temps, je vous vendais le "Lyse Ruchat des vidéos live" ("California über alles" - Dead Kennedys), et ben ça y est, on a trouvé un concurrent. Dix secondes de "T'gada t'gada t'gada !!" suffisent pour planter le décor : Loran, pommettes saillantes, la gueule en ciseau, qui s'étrangle, François petit agité qui cogne, et la petite Titi derrière qui gesticule, putain... Impossible de trouver plus punk, plus urgent et sincère que ça. Il y a tout là-dedans, le discours de feu, le son de guitare qui scalpe (mine de rien, amis guitaristes, essayez de le faire, ce riff, pour voir...) et la boîte à rythme en ordre de marche, implacable. La salle est frénétique, la vidéo montée à la feuille de boucher, et pendant quelques instants on y croit, on se dit que le troupeau va quitter la salle et prendre la rue d'assaut. Pour autant, "Porcherie" n'est pas une machine de guerre : les Bérus dénoncent, mais restent toujours festifs, c'est la sarabande des masques et des vilains montent pousser leur petite beuglante dans le micro.
En plein milieu, Loran sonne le ralliement, les yeux fous noyés dans l'écho. On aurait tort d'en faire une icône, et pourtant émane de lui l'abandon rare et intouchable de ceux qui n'ont rien à perdre. "Nous sommes noirs, nous sommes blancs, nous sommes jaunes, et ensemble, nous sommes de la Dy-na-mi-te !!!". Le propos n'a pas changé d'un iota en 20 ans, et "Porcherie" reste un idéal punk intouchable, l'un des rares morceaux non-électro à passer systématiquement en rave. C'était leur toute dernière scène avant le "suicide" collectif du groupe, les places étaient à 30 balles, et les Bérus sont restés libres.